Une simple recherche sur Google révélera que le Rwanda a été reconnu et salué comme une « réussite en matière de lutte contre la COVID-19». Qu’ils ont promulgué une « arme secrète de la confiance» pour aider à empêcher le virus de se propager. Les gros titres expliquent comment le reste du monde ferait bien de tirer quelques leçons du Rwanda, « un chef de file en matière de soins de santé en Afrique de l’Est», sur la façon de prévenir et de contenir le nouveau coronavirus qui a paralysé le monde il y a 16 mois. Mais même en tant que l’un des premiers à rouvrir, le Rwanda a connu un autre confinement national qui s’est terminé le 1er septembre. Les vaccins sont rares et le pays s’est fixé l’objectif ambitieux de vacciner 60 % de sa population d’ici 2022, soit une année complète après que la plupart des pays occidentaux, y compris les États-Unis, ont atteint leurs objectifs de vaccination. Il est toujours recommandé aux écoles de rester fermées, tandis que de nombreuses entreprises ont été contraintes de fermer leurs portes.
Étant donné qu’une grande partie de l’année scolaire a été interrompue, fragmentée et perdue pour le Rwanda et les étudiants du monde entier, la croissance d’Edify cette année est tout simplement surprenante. Mais on peut aussi la décrire comme le besoin de soutien, d’encouragement et de ressources des propriétaires plus que jamais. Au Rwanda, ce besoin écrasant a fait que 400 nouvelles écoles partenaires ont rejoint Edify depuis octobre.
Déclencher la transformation
Les agents de transformation et de formation chrétiennes (CTTO) ont parcouru d’innombrables kilomètres pour visiter les districts des régions autour du Rwanda entre les restrictions de confinement. Ils ont réuni les propriétaires et les enseignants pour des séances d’information et ont organisé des réunions avec le partenaire de microfinance d’Edify, Goshen Finance. « À Kigali, nous avons dû partir à la recherche d’écoles. Elles étaient éparpillées, et nous avons effectué des visites d’écoles individuelles avec les propriétaires et les dirigeants. Les propriétaires ont partagé les uns après les autres : « Nous attendions des gens comme vous pour venir nous soutenir, comment pouvons-nous faire partie de votre programme ? » », raconte Jackie Mutoni, CTTO d’Edify au Rwanda. Maintenant, dans leur deuxième confinement, Jackie partage : « Nous sommes en mesure de continuer à leur apporter un soutien dans ce deuxième confinement. Ils n’arrêtent pas de dire : « Vous nous avez trouvés au bon moment. » »
La route n’a pas été facile non plus pour nos écoles partenaires vétérans. « Lorsque les écoles ont été autorisées à rouvrir, il était difficile pour elles de satisfaire aux exigences du gouvernement. Des mesures ont été mises en place pour la réouverture, et le gouvernement venait effectuer une visite. Si vous ne satisfaisiez pas aux exigences, vous ne pouviez pas rouvrir », explique Jackie. Grâce à l’aide du Fonds de relance d’Edify, les écoles ont pu satisfaire aux réglementations nécessaires. Elles pouvaient désormais installer des stations de lavage des mains, verser les salaires de leurs enseignants et rester ouvertes. Les écoles pouvaient également se permettre de construire des structures et des salles de classe supplémentaires pour assurer la distanciation sociale des apprenants, comme à la Sana Academy, où elles ont pu construire trois nouvelles salles de classe. Au Rwanda, sur les 50 prêts du Fonds de relance, 41 % ont été utilisés à des fins de construction, tandis que 29 % ont été utilisés pour verser les salaires. « Le Fonds de relance a contribué à motiver les enseignants à revenir et à rester dans les écoles indépendantes à faibles frais au lieu de partir pour les écoles gérées par le gouvernement. Ils pouvaient également acheter de nouveaux matériels pour les apprenants », raconte Jackie.
Mais les prêts de relance n’ont pas seulement contribué à répondre aux besoins urgents des écoles partenaires. Ils ont également stimulé la croissance des effectifs scolaires. À la Brilliant School, l’accès à un capital d’emprunt abordable et au Fonds de relance leur a permis de faire passer leurs effectifs de 100 à 370 élèves grâce à de meilleures installations d’apprentissage. Alors que l’Opapep School, avec un prêt du Fonds de relance de 2,5 millions de francs (2 490 USD), a pu construire des toits sur trois salles de classe, accueillant 115 élèves. Ils ont augmenté les inscriptions de 519 à 636 élèves.
Jackie partage : « Beaucoup d’écoles n’avaient pas de structures adéquates pour la distanciation ou la construction de salles de classe terminée. Grâce au Fonds de relance, nos écoles partenaires ont pu à la fois offrir une éducation socialement distanciée et, par conséquent, accueillir davantage d’élèves. »
Les frais de scolarité ont également été une raison importante de l’augmentation spectaculaire du nombre d’élèves pour de nombreuses écoles partenaires.
« De nombreuses écoles partenaires d’Edify n’ont pas augmenté leurs frais de scolarité. Cependant, les écoles gérées par le gouvernement l’ont fait. De nombreuses familles ont donc quitté les écoles publiques et sont venues dans les écoles indépendantes à faibles frais. Il était difficile pour les propriétaires de ne pas augmenter les frais de scolarité, car ils souffraient également. Mais ils ont décidé de ne pas augmenter les frais en raison de leur engagement envers leur communauté et les parents », explique Jackie.
Reconstruire ensemble
Même si l’Afrique de l’Est continue de lutter contre l’augmentation des cas et une autre vague de confinements restrictifs, nos écoles partenaires continuent de construire des voies d’accès à l’éducation pour leurs communautés. « Vous nous avez trouvés au bon moment », nous disent les propriétaires. Avec des partenaires comme Goshen Finance et un personnel de terrain engagé comme Jackie et l’équipe du Rwanda, nous trouvons les propriétaires au bon moment afin qu’ils puissent améliorer, développer et atteindre davantage d’élèves avec une éducation de qualité centrée sur le Christ. Quatre cents nouvelles écoles partenaires ne sont que le début d’un Rwanda florissant.
